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Mali : Tombouctou et ses vestiges d’un passé glorieux

Crédits : Wikipedia
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Située au centre du Mali, la commune de Tombouctou a la particularité de faire le lien entre l’Afrique noire et le désert du Sahara. Sur le fleuve du Niger, la popularité de cette ville est due à son architecture hors du commun et la richesse de son passé. Malheureusement, il est aujourd’hui peu recommandé de se rendre dans cette région du monde à cause de la menace terroriste. Plusieurs bâtiments historiques de Tombouctou ont d’ailleurs été détruits il y a quelques années…

Une richesse unique en Afrique

Plusieurs surnoms comme « la ville aux 333 saints » ou « la perle du désert » désignent Tombouctou. Classée au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1988, elle est désormais classée dans la liste du patrimoine mondial en péril depuis 2012.

En effet, cette ville possède l’un des passés les plus chargés de l’Afrique. Tout a commencé au Ve siècle lorsque la ville fut construite. Entre le XV et XVI, Tombouctou connaît son apogée et devient très influente en ce qui concerne le commerce, la culture, l’éducation et la religion. Cette ville profitait donc d’un climat économique extrêmement favorable. Cette richesse a d’ailleurs longtemps fasciné les Européens.

C’est durant ces siècles que les mosquées Sankoré et Djingareyber furent reconstruites dans le style que nous connaissons aujourd’hui. C’est aussi à cette époque que la mosquée Sidi Yahia a été bâtie. Tombouctou est désormais célèbre pour ces bâtiments atypiques et uniques en leur genre. Seize mausolées de saints étaient également les témoins de la richesse financière et culturelle de la région. Malheureusement, sept d’entre eux ont été détruits par un groupe armé.

Mosquée Djingareyber, Tombouctou, Mali
Crédits : Wikipédia

Une architecture soudanaise

Les trois célèbres mosquées de Tombouctou ont été construites ou reconstruites dans le style architectural soudanais. On ne le retrouve qu’en Afrique de l’Ouest, et plus précisément au Mali et au Nigéria. Le nom de cette architecture est dû au fait que ces bâtiments étaient présents sur le territoire qui composait le Soudan français au XIXe siècle.

Les principales caractéristiques de l’architecture soudanaise sont la terre crue et la présence de pilastres. Ces bâtiments monumentaux étaient construits à partir d’éléments naturels tels que de l’argile, des balles de riz et du beurre de karité. Pour renforcer le tout, les architectes avaient pour habitude de rajouter des piliers de renforcement. Le résultat est très impressionnant ! En plus d’êtres magnifiques et symboliques, ces bâtiments sont très solides et résistants. Preuve en est, la plupart sont toujours en place plusieurs siècles plus tard…

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