À première vue, l’environnement et la flore de Socotra ne ressemblent à rien de terrestre. On les croirait tout droit sortis d’une bande dessinée de l’auteur brésilien Léo. L’île est aussi grande que Majorque pour seulement 40 000 habitants. En 2008, elle fut classée dans la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO à cause de sa biodiversité exceptionnelle.
Une biodiversité unique au monde
Ce petit bout de terre perdu aux confins de l’Afrique orientale et de la péninsule arabique était autrefois rattaché au supercontinent appelé Gondwana. Des scientifiques ont découvert que certaines espèces perduraient ici depuis plus de 20 millions d’années. Le dragonnier de Socotra, aussi appelé arbre au sang de dragon en raison de sa sève rouge, est l’emblème de l’île. La résine du dragonnier est d’ailleurs utilisée dans diverses préparations médicinales par les habitants locaux. La rose des sables lui fait concurrence en tant que plante la plus étrange de l’île avec son tronc disproportionné par rapport à sa canopée de couleur rose. En outre, l’île est un relais pour de nombreuses espèces d’oiseaux migrateurs. Socotra présente aussi un paysage varié avec ses longues plages de sable blanc, ses plateaux rocheux creusés par de nombreuses cavités et ses montagnes qui montent jusqu’à 1500 m d’altitude.
Visiter Socotra, une aventure
L’île de Socotra n’est pas une destination touristique classique. Les liaisons maritimes se font uniquement par cargo vers un port qui se trouve à 5 km de la plus grande ville (Hadibu, 8000 habitants). Il y a deux saisons des moussons : entre juin et octobre et en avril/mai. Bien sûr, la piraterie pratiquée depuis les côtes somaliennes voisines encourage encore moins la traversée en bateau. Les habitants de l’île, eux, vivent essentiellement de la pêche, de la culture des dattes et un peu de l’écotourisme qui s’est fortement développé ces dernières années. Un aéroport a ouvert en 1999, brisant ainsi partiellement l’isolement de Socotra du reste du monde. Vingt ans après, dans la dynamique de son classement dans liste du patrimoine mondial de l’UNESCO, le gouvernement construisait les premières routes goudronnées de l’île. C’est donc un voyage authentique effectuerez si vous vous rendez sur les lieux.
Sources : dailymail