Kaipara Harbour est la plus grande baie de Nouvelle-Zélande et sans doute un de ses paysages les plus impressionnants. C’est dans ce cadre monumental qu’Alan Gibbs, un des hommes les plus riches du pays et surtout un collectionneur d’art, a décidé de racheter une ferme avec plus de 4 km2 de terrain dédié à accueillir des œuvres venues du monde entier. C’est ainsi qu’est née la Gibbs Farm, la plus grande galerie d’art contemporain à ciel ouvert du monde.
1 — Une galerie d’art à ciel ouvert
Contrairement à une galerie d’art normale qui achète les œuvres à la suite d’une exposition lointaine la plupart des acquisitions de la Gibbs Farm sont des commandes. Le but est d’intégrer ces œuvres sur mesures au cadre naturel. Alan Gibbs explique le concept ainsi : « le défi pour les artistes est l’immensité du paysage, ça leur fait peur au début », mais le résultat est plutôt réussi. Depuis plus de vingt ans, la ferme a accueilli les œuvres de vingt-deux artistes contemporains parmi les plus renommés. Pourtant il s’agit bien d’une collection privée. La ferme ne dispose pas d’horaires d’ouverture fixes à destination du public. Elle peut être visitée gratuitement quelques jours dans le mois sur réservation. C’est sûr que se balader au grand air tout en prenant sa dose de culture c’est plus sympa que de s’enfermer toute la journée dans un musée !
2 — Des œuvres étonnantes
Le parc abrite notamment une trompe gigantesque de 85 m de longueur imaginée par l’artiste britannique Anish Kapoor. On y trouve également la plus grande bobine tesla au monde réalisée par Éric Orr ou encore la « barrière verte et blanche » de Daniel Burren : un long alignement de poteaux séparés de 4 m les uns des autres sur une longueur totale de 3,2 km. Mais l’œuvre la plus bluffante du point de vue visuel est cette étrange serviette qu’on dirait dessinée au feutre sur le paysage : « Horizons » de Neil Dawson.
Crédits photos : Gibbs Farm
Sources : Gibbs Farm , twistedsifter